Monday, December 31, 2007

الصورة :الجمهور في يوم الأفتتاح
Bagdad, un Festival du film pour exorciser les démons de la guerre

موقع سكاي نيت ووكالة بيلجا البلجيكية
Mercredi 26 décembre 2007 il y a 5 j.
(Belga) Un homme en chaise roulante, avec autour du cou un transistor qui énumère les attaques dans un Irak à feu et à sang: cette image a marqué mercredi l'ouverture du Festival du film de Bagdad, résolument placé sous le signe de l'espoir.
"Les films doivent nous permettre d'exorciser nos démons", lance Ammar al-Aradi, président de cette deuxième édition du Festival, organisée à l'hôtel Palestine jusqu'à samedi. Pour M. Aradi, la qualité des productions présentées à cette occasion compte moins que leur contenu: elles dénoncent toutes la violence et veulent transmettre un message d'espoir, dans un pays où presque tous les cinémas ont fermé leurs portes pour des raisons de sécurité. Un court-métrage irakien, "Fréquence interrompue", du réalisateur Saber Shabbi, avait été choisi pour inaugurer cet évènement bisannuel, qui souffre d'un manque criant de moyens. Le film - projeté devant quelques dizaines de spectateurs - raconte la vie de deux hommes désoeuvrés dans l'Irak aujourd'hui: le premier, en chaise roulante, reste un irréductible optimiste malgré les mauvaises nouvelles que crachent son transistor. L'autre se morfond et passe le plus clair de son temps à contempler le plafond de sa chambre. A la fin, l'espoir l'emporte: "tu vois", explique l'infirme à son compagnon, "cette terre aride, qui te semble morte depuis si longtemps, peut encore porter des fruits". Le Festival doit présenter 63 longs et courts-métrages de fiction ainsi que des documentaires provenant du Danemark, de France, d'Egypte et bien sûr d'Irak. "Vingt-sept films ont été tournés par des Irakiens, dont nombre de jeunes. Cela me soulage de voir qu'il y a une relève dans ce pays détruit où tout est à reconstruire, y compris le cinéma", explique M. Aradi. (CLA)

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